Iran 2012 Shiraz – Rencontre avec Bernard

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Avant de partir, lorsque j’ai reçu mon visa pour l’Iran, j’ai mis un post sur Facebook avec mes dates de voyage. Bernard y a répondu en me disant qu’il y serait aussi, à peu près aux mêmes dates, durant trois semaines. Maintenant retraité, Bernard est un ami et ancien collègue avec qui j’avais travaillé dans des périodes difficiles lors de ma première expérience syndicale professionnelle. Il était un de mes supérieurs hiérarchiques à l’époque. Nous partageons également des amis communs.

Réfugiée politique

Sa femme est d’origine iranienne, réfugiée politique en Suisse depuis le début des années 1980 et mariée à Bernard depuis quelques années. Fille d’un général du Shah, elle s’était faite poignarder quelques temps après la révolution islamique et avait dû quitter le pays pour garantir sa sécurité. Elle n’y est jamais revenue, craignant pour sa vie.

Clio, une agence culturelle spécialisée

Bernard avait donc beaucoup entendu parler de l’Iran, sans y être jamais venu. Un jour, il a décidé d’aller y voir plus près. Ne parlant pas anglais et ne se sentant pas trop l’âme bourlingueur, il s’est rabattu sur Clio, une agence de voyage française spécialisée dans les circuits culturels. On a convenu de rester en contact et d’essayer de se voir en Iran. Nos routes se sont croisées à Shiraz, où on a passé une soirée ensemble. Il voyage avec un groupe de dix-huit personnes, avec une guide culturelle spécialisée dans l’archéologie moyenne orientale, habituée du terrain et des fouilles, ainsi qu’un guide local. Adorable paraît-il. Le programme de trois semaines est lourd, les journées et les étapes longues, bien que très riches, dit-il. Sa guide a une pêche d’enfer. C’est de l’intensif.

Empreintes digitales pour les français

Seul suisse du groupe, il est passé tout droit à la douane en arrivant en Iran, alors que les autres participants, citoyens français, ont été retenus deux heures au contrôle pour l’enregistrement de leurs empreintes digitales. Mesures de rétorsion contre la politique à Sarko…

Une soirée avec Bernard

Je suis donc passé le prendre à son hôtel, le Pars International sur Zand Street. Un hôtel grand luxe, avec un lobby aux standards internationaux, bar et wi-fi. A 20h15, Bernard arrivait éreinté d’une visite à Persépolis. Le jour précédent, il s’était levé à cinq heures du mat’, s’était tapé plus de cinq cents bornes entre Ahvaz et Shiraz et trois visites de sites archéologiques en chemin. On s’est engouffré dans un taxi pourri. Comme jusque là je n’avais pas trouvé de resto particulièrement intéressant, on a cherché le Sharzeh Traditional Restaurant. Et trouvé. On s’est fait une bonne bouffe, tout en regrettant qu’elle ne soit pas accompagnée d’un petit coup de rouge. Durant le repas, un jeune couple d’iraniens assis derrière Bernard fêtent un anniversaire. Tout sourire, ils nous offrent à chacun une énorme assiette de pièce montée. Comme moi, il est effaré par la beauté de ce pays et la gentillesse de ses habitants.

Des tentes sur le trottoir

Vers 23 heures, je l’ai raccompagné à pied à son hôtel. En chemin, nous sommes passé devant un hôpital. A cet endroit, des familles de patients ont disposé des tapis et des tentes de camping sur le trottoir. Certains se préparent à manger, d’autres dorment, d’autres encore discutent en fumant un qalyan. Des ambulances, gyrophares allumés, vont et viennent.

 

Devant un hôpital de Shiraz, des familles ont posé leur tente sur le trottoir

 

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