Quatrième jour à Delhi, après une courte nuit sans sommeil dans l’avion qui m’a achevé. Je peine encore à m’en remettre. Mal de tête d’enfer hier, malgré des nuits – froides – de près de douze heures. Pas eu envie d’écrire jusqu’à aujourd’hui. Donc je me rattrappe…
Départ de Suisse avec des températures négatives et de la neige dans le paysage. Mon père nous a amené à l’aéroport. Il part aussi en Inde bientôt mais dans le sud, pour réaliser des carnets de voyage (dessins et croquis) avec Sakadoh, une petite agence de voyage sympa à Lausanne.
Arrivée à Delhi
Puis escale de quelques heures à Münich. En arrivant à l’Indira Gandhi International Airport, PA et moi avons pris un pre-paid taxi pour 300 roupies jusqu’à l’hôtel à Paharganj. On a eu droit à un vestige d’Ambassador. On en voit malheureusement plus beaucoup dans les rues, mis à part quelques taxis qui tombent en ruines et certains véhicules officiels. L’Inde se modernise et les modèles 1948 n’ont plus trop la cote…
Major’s Den Guesthouse
Comme la dernière fois, j’ai réservé au Major’s Den Guesthouse. Décati et basique, il est bon marché et particulièrement bien situé dans une petite ruelle qui part de Rajguru Marg, derrière Main Bazaar Rd. Au coin de la rue, le Cinéma Imperial est un repère facile car connu de tous les rickshaws de Delhi, ce qui simplifie pas mal les discussions quand il faut y retourner.
Direction Bundi (Rajastahan)
Après une trop courte sieste, pour se mettre aussi vite que possible à l’heure indienne, nous nous sommes décidé à partir sur Bundi, un petit village du Rajasthan qui a une bonne réputation sur les forums. Tranquille, pas trop touristique et plein de charme paraît-il. Ça fait longtemps que je ne suis pas retourné au Rajasthan et j’ai très envie d’y découvrir de nouveaux coins. On espère aussi y retrouver un peu de chaleur car il fait froid à Delhi à cette saison : entre 8 °C la nuit (15 dans la chambre) et 20 la journée. Le ciel est souvent voilé et le soleil timide. Il semble qu’une nouvelle vague de froid soit annoncée pour ces prochains jours.
Bundi n’est pas trop sur la route de la Kumbha Mela, mais on rejoindra Allahabad par Jhansi et Khajuraho, où paraît-il, se tient un festival de musique et de danse classiques indiennes du 1er au 9 février.
Le Tourist Office de la gare de Paharganj
Donc direction la gare de Paharganj pour acheter les billets de train. Un guichet réservé aux touristes est situé au premier étage de la gare. C’est le seul endroit de Delhi où on est sûr de ne pas se faire arnaquer en achetant un billet de train. L’inconvénient, c’est le temps d’attente. Là, on a eu du bol : on a eu qu’une heure et demie d’attente. Agrémentée tout de même d’une coupure de courant, un « power cut » en Inde, qui nous a plongé dans le noir quelques minutes. L’attente a aussi été l’occasion de discuter avec sympathique pakistanaise de Lahore, pleine d’humour, avec un petit regard malicieux, tandis qu’une européenne stressée mais pleine d’entrain tentait de réglementer le jeu des chaises musicales de la file d’attente. Elle a bien fait marrer tout le monde…
Billet de train
Delhi – Bundi avec le Mewar Express
Il y a un train direct de Delhi (Nizzamudin) à Bundi, le Mewar Express n° 12963, Mais ses horaires ne sont pas terribles : départ de Delhi à 19h05, arrivée prévue à Bundi à deux heures du mat’. Mais bon, on fera avec. 530 roupies à deux pour 500 km en Sleeper Class.
Shopping
En sortant de la gare, billets en poche, on a commencé les achats-cadeaux de PA. Direction les hauts de Janpath où se trouve une boutique de Tantra, un fabricant de t-shirts sympas qu’il aime bien. Puis Connaught Place où je voulais acheter un petit trépied pour un de mes Leica. On est entré chez un des concessionnaires officiels de plein de marques haut de gamme, le magase genre sérieux. Comme je ne trouvais pas ce que je cherchais, un des vendeurs d’un certain âge m’a entrainé dehors pour me vendre en douce un trépied artisanal qu’il a sorti de sa poche. Ça ne faisait pas l’affaire…
Retour en rickshaw sur Paharganj, où je passe chez un tailleur ayant pignion sur rue pour me faire faire une kurta, la mienne tombant en lambeaux. J’aime pas trop la tête du gars, mais bon, il a des tissus intéressants. On négocie, on taille la bavette, il nous offre un tchaï qui met un temps interminable à arriver. Le lendemain, c’est jour férié, mais sera prête dans deux jours. Ceci étant fait, on va se faire un bon resto indien. Et mon premier malai kofta du séjour, tant attendu. Impossible d’en trouver des bons en Europe. Puis direction le lit. Très attendu, lui aussi… A 21h, j’étais avec Morphée.