Iran 2012 – Arrivée à Tabriz

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Je suis arrivé à Tabriz hier matin, vers huit heures. Le ciel était couvert, l’air frais. Du terminal assez décentré, j’ai pris un taxi jusqu’au Darya Guesthouse – qui est devenu un hôtel – pour 50’000 rials. Les prix ont grimpé. Pas de bol, il était complet. Ils m’ont donné une autre adresse à 200 mètres, au fond d’une impasse. Complet aussi. Je n’ai pas été trop déçu car ça avait l’air assez glauque. Le Qods Hotel, qui donne en plein sur le carrefour, avait l’air glauque aussi, je ne me suis pas arrêté.

Azerbayjan Hotel, première

Voulant rester dans le quartier, je reprends un taxi jusqu’à l’Azerbayjan Hotel, sur Shariati Street, la gamme au-dessus, mais en pleine rue commerçante. Intérieur lourd, comptoir massif encadré des portraits des Ayatollah peints en quadrichromie. Complet aussi, mais la réceptionniste parlais anglais. Comme c’était neuf heures du mat’ et qu’en Iran le check-out est à 14 heures, je lui demande s’il y a des chances qu’une chambre se libère plus tard. Elle me dit que c’est possible, mais qu’elle ne peut le garantir. Je dois revenir vers midi ou deux heures. Du coup, je lui demande si je peux laisser mon sac à dos que je n’ai pas envie de trimbaler toute la matinée. Elle accepte et je le pose dans un coin.

Tout est complet

Je remonte la rue en cherchant un endroit pour manger quelque chose. J’ai peu et mal dormi, j’ai juste l’envie de me poser quelque part. Près de Namaz Square, je trouve une boutique de kebabs sandwiches avec deux-trois tables. Je commande un doogh, me pose, sors mon téléphone et mon guide et je commence à donner des coups de fils aux hôtels du Lonely pour dénicher une chambre.

Tous ceux que j’essaie sont complets ou inatteignables (Morvarid, Sina). Je commence à désespérer. Je reprends mon chemin en me disant que je vais bien trouver un hôtel au hasard dans le quartier. J’en visite un. Une chambre libre, glauque et minuscule, m’est montrée par une jeune femme éteinte. Je renonce.

Un autre type ethnique

Une rue piétonne à TabrizDurant ma balade, je descends une rue piétonne bordée d’arbre, assez sympa. Mais pas d’hôtel. Je constate aussi que la population a changé, ethniquement. Les gens ici sont beaucoup plus typés turc. Les hommes portent facilement des vestons sombres. Les visages sont plus graves, moins souriants, taillé à la hache. Momo, l’helvéto-syrien rencontrée dans l’avion me disait que les turcs sont un peuple qui ne sourit pas. Est-ce ça ? peut-être pas uniquement… Je n’ai pas remarqué, mais la langue aussi a changé. Ici, on ne parle pas le farsi, bien qu’on le comprenne. Il semble d’ailleurs y avoir des tensions entre azéris et perses.

Je m’arrêt dans une boutique de glaces et baklavas, le «Momtaz Ice Cream» comme je l’apprendrai par la suite, qui deviendra mon rituel du matin où j’écris d’ailleurs ces lignes, pour manger un truc. Elle est tenue par un vieux et un jeune gars, adorables l’un et l’autre. Père et fils ? probablement. Leurs baklavas? délicieux. Leur jus de melon aussi.

Mumtaz Ice Cream, père et fils, à Tabriz. Des gens adorables et de super baklavas...

Azerbayjan Hotel, seconde et sièste

Puis je retombe sur l’Azerbayjan Hotel. J’y fais un saut, voir où en est la situation. Par chance, une chambre vient de se libérer, mais n’est pas encore nettoyée. On me propose d’attendre dans le lobby, ce que je fais. Dix minutes plus tard, on me donne la clé d’une chambre au troisième étage. Avec ascenseur… Là encore, un style assez soviétique 1970. De longs couloirs recouverts de tapis rouges. Des ouvertures sur les étages inférieurs, des tables basses entourées de fauteuils usés. La chambre est correcte et donne sur une ruelle latérale. Calme, à l’exception de la tuyauterie, du frigo et d’une probable machine à laver à l’étage supérieur qui donne l’impression de se réveiller le matin à côté d’un réacteur de 747. Il y a la clim’, une TV et une salle de bains. Le lit double est confortable. 600’000 rials la nuit.

Je m’installe, m’étends sur le lit pour trier mes photos du bus, puis je m’écroule. Jusqu’à 16 heures. A mon réveil, je pars faire connaissance du quartier.

Imam Khomeini – Shariati

Je commence par chercher un resto, car j’ai la dalle. Je pars donc sur Imam Khomeini, direction ouest. Des boutiques, des cinémas fermés, voire à l’abandon. Arrivé à Fajr square, je trouve une boulangerie où je m’achète un petit pain safrané. Très farineux, pas terrible.

Modern Tabriz Restaurant

Modern Tabriz Restaurant

Je reviens en arrière et tombe sur le Modern Tabriz Restaurant, un resto du Lonely, situé en sous-sol. Je me dis qu’ils y ont peut-être un carte en anglais et j’entre. J’y découvre une vaste salle vide. Une seule table est occupée. Le décor est super kitsch, ambiance années cinquante. Le personnel aussi. Il y a un moment qu’il a dû être baptisé, le Modern Tabriz. Mais en effet, il y a un menu en anglais, ce qui me permet de commander un Tabrizi kofte, une grosse boulette de viande avec de l’œuf et de la prune. Servi avec salade et soupe. Excellent. Le tout pour 100’000 rials, boissons comprises. Et le resto est fumeur.

Shariati street

Je reprends ma route et descends Shariati street vers le sud. Cent ou deux cents mètres après le carrefour avec Imam Khomeini, part une petite rue oblique sur la droite. On y trouve de tout : des cybercafés, des bistrots à qalyan, des fast-food iraniens, un coiffeur, etc.

Shariati, continue vers le sud avec des rangées de boutiques de toutes sortes et des fast-food à pizzas et hamburgers. Cinq cents mètres plus loin, je fais demi-tour et rentre trier mes photos avant de m’endormir. Dans la journée, le ciel s’est découvert et le soleil est de retour. La température dans ma chambre grimpe à 29 °C sans la clim’.

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