Iran 2012 – Le bazar de Tabriz, son quartier

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Lorsque je me lève, le ciel est uniformément gris-blanc. Pas terrible pour les photos, ça… je décide donc d’aller plutôt faire de l’intérieur en commençant par le bazar. Je descends dans la rue et vois plein de flics aux carrefours, matraques à la ceinture, ce qui me paraît assez inhabituel. Arrivé au bazar, je trouve une petite entrée et y pénètre. Ses ruelles sont assez belles côté boutiques, mais n’offrent rien de particulier au niveau architectural. Je m’y promène au hasard. Section tableaux douteux, épiceries, fringues, fromages, miel, tapis.

Aziz, fabricant de chaussettes

Aziz, au bazar de TabrizJ’y rencontre Aziz, un tenancier de boutique de chaussettes et bas qui parle un peu anglais. Il m’offre un thé. On discute. Il dit que sa boutique lui rapporte 1’000’000 rials de bénéfice par jour. Il a une fabrique aussi en plus. Good buisness ? not bad. Il passe son temps pendu au téléphone. Part, reviens. Durant son absence, c’est le gars de la boutique d’à côté qui sert les clients, un peu hésitant quand il s’agit de trouver quelque chose dans le stock.

Je reprends mon petit bonhomme de chemin direction nord. Sur les côté des ruelles, je découvre de grands espaces couverts avec des puis de lumière qui tombent de la voûte. Beaucoup de vendeurs de tapis y entreposent et y exposent leur marchandise, dans une luminosité assez surréaliste. Les bâtiments ici semble très anciens. Les ruelles sont aussi reliées entre elles par de gigantesques cours arborisées à ciel ouvert. Du matériel y est aussi entreposé, couvert de bâches en plastique.

Resto popu

Un petit resto popu du bazar de Tabriz

Dans une ruelle d’accès au bazar, je trouve quelques petits restos. L’un d’entre eux attire mon attention, j’y entre. Personne ne parle anglais, mais le cuisinier-patron me prends avec lui dans la partie cuisine et me montre ce qu’ils servent. Des kebabs et de drôles de pots en fer blanc remplis d’une soupe rouge dans laquelle surnagent des pois chiches. Je lui dit let’s go avec la soupe, sans trop savoir ce qu’elle contient. Je m’installe sur un tapis surélevé et salue mes voisins qui mangent la même chose. La soupe est servie dans son pot de fer blanc avec un pilon, qu’il utilise pour écraser le contenu. Une énorme plaque de pain accompagne le tout. Il arrache des bouts de pain qu’il remplit avec la mixture. Mon plat arrive, j’imite. Ça se révèle très bon, quoiqu’un peu lourd…

Repas dans un petit resto du bazar. Ici, un dizi.

Le musée du Qoran

Arrivé au nord du bazar, je traverse la Mehran River par un pont couvert, pour déboucher dans la section des quincailliers, puis des légumes et céréales. Fin du bazar, ici à ciel ouvert. Je rejoins bien involontairement Madani street à la hauteur du musée du Qoran, situé dans une ancienne mosquée, et me dis que je vais en profiter pour y faire un saut. Je cherche l’entrée. Les grilles sont partout cadenassées, mais une grille est ouvert au nord. J’entre. Des chaussures sont posées devant une porte. Un homme passe et je m’enquiers auprès de lui de l’accès au musée. Il ne parle pas anglais, mais me fait comprendre que ce dernier est fermé depuis un bout de temps. Je passe.

Marchand de tapis

Après avoir descendu Madani street sur quelques centaines de mètres, je replonge dans le bazar. J’y découvre de nouvelles sections, déco d’intérieur d’un goût quelque peu douteux notamment. Puis je me fais aborder par un homme dans la cinquantaine, chapka sur la tête. Il parle anglais, un peu allemand. Il a de la famille à Freiburg en Allemagne et y est déjà allé une ou deux fois. Il aime bien et aimerait y vivre. Il bosse ici dans la boutique familiale qui vent des tapis ethno du coin – livrable par poste n’importe où dans le monde…

Vendeur de tapis au bazar de Tabriz

Il m’invite à y boire un thé. Comme je n’ai pas envie de me retrouver avec un tapis dans mon sac à dos et que je ne sens que moyennement le mec, je prétexte un rendez-vous proche, mais lui dit que je passerai éventuellement un autre jour si j’ai le temps avant de quitter Tabriz. Je lui demande de m’expliquer où se trouve sa boutique, ce qu’il n’arrive pas à faire. Je lui demande alors si elle est lion. Il me répond que non, qu’elle est juste à côté. Je lui propose alors de me monter où elle se situe et on part. Pas loin tu parles, elle était à l’autre bout du bazar. Enfin bref, on y arrive. Sympa, elle a de la gueule, toute dans les tons rouges, avec des tapis suspendus aux murs. Je lui demande si je peux prendre une photo de lui dans son environnement, ce qu’il accepte. Puis je retraverse le bazar, descends la rue piétonne et arrive sur Imam Khomeini street. La présence policière à encore augmenté depuis le matin. Des flics arrivent par cars entiers. Il y en a entre dix et vingt par carrefour. Je m’interroge, mais reste pour l’instant avec mes interrogations. Comme la mosquée bleue (ze Blue Mosque in English) est à proximité, je m’y dirige. 

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